Rémunération du conseiller financier en 2025 : salaires, évolutions et opportunités
Le 10 décembre 2025

Le rôle du conseiller financier connaît une transformation majeure ces dernières années, propulsée par la digitalisation des services bancaires et l’émergence de nouveaux produits financiers. Ce professionnel, devenu incontournable pour les particuliers comme pour les entreprises, combine désormais expertise technique et compétences humaines pour répondre à des besoins de plus en plus complexes. Face à cette évolution, marquée par l'actualité économique et les attentes changeantes des clients, de nouvelles opportunités se dessinent. Cela se traduit par une diversification des secteurs d’activité et l’apparition de spécialisations de plus en plus recherchées. Les formations de l'Université Paris Dauphine PSL vous donne toutes les cartes afin de réussir dans ces métiers.
Focus sur les salaires, les évolutions de carrière et les nouvelles perspectives pour les conseillers financiers.
Le métier de conseiller bancaire en détail
Le métier de conseiller financier occupe aujourd’hui une place stratégique dans l’écosystème bancaire et patrimonial. Avant d’aborder les perspectives de carrière ou les niveaux de rémunération, il convient d’en préciser les contours, tant ses missions peuvent varier selon le contexte d’exercice.
Conseiller financier, c'est quoi ?
Le conseiller financier est un expert en gestion financière et patrimoniale. Il analyse la situation financière de ses clients, revenus, patrimoine, objectifs, afin de formuler des recommandations ciblées en matière d’épargne, de choix d’investissement ou de fiscalité. À travers une approche sur mesure, il construit une stratégie cohérente avec les besoins et les projets de chacun.
Cette fonction recouvre des appellations diverses selon les structures : conseiller bancaire, chargé de clientèle, consultant indépendant ou encore conseiller en gestion de patrimoine. Derrière ces intitulés se trouve une même exigence : fournir des solutions adaptées, en tenant compte des évolutions économiques, réglementaires et personnelles.
Les domaines d’intervention sont étendus : placements financiers, assurances, optimisation fiscale, transmission de patrimoine, investissements immobiliers… Une telle polyvalence suppose une expertise technique rigoureuse, mais également une capacité d’écoute et une réelle intelligence relationnelle.
Dans le cadre privé, le conseiller accompagne la gestion et la valorisation du patrimoine. En environnement professionnel, notamment au sein de banques ou de sociétés spécialisées, il intervient sur des décisions à fort enjeu, guidant les arbitrages en matière d’investissement, de fiscalité ou de stratégie patrimoniale.
Quelle est la mission d’un banquier ?
Le conseiller financier exerce une fonction transversale, à la croisée des domaines techniques, commercial et relationnel. Son rôle consiste à accompagner ses clients dans l’organisation, la valorisation et la sécurisation de leur situation financière et patrimoniale.
Parmi ses responsabilités clés figure la gestion active d’un portefeuille clients. Cette mission implique une analyse précise des besoins, une évaluation rigoureuse des risques financiers, une compréhension des objectifs à court et long terme.
Le développement de la relation client s’appuie, quant à lui, sur une démarche de fidélisation et de prospection. Le conseiller structure et suit différents types de dossiers, notamment en matière de crédits, de placements, d’assurances ou d’investissements immobiliers.
Il intervient par ailleurs sur des aspects plus stratégiques : l’optimisation fiscale, la préparation à la transmission du patrimoine ou encore la renégociation des conditions bancaires dans l’intérêt du client.
Enfin, la fonction intègre une veille constante sur les évolutions économiques, réglementaires et technologiques. Mettre régulièrement ses connaissances à jour permet au conseiller d’ajuster ses conseils selon le marché et de repérer les meilleures opportunités pour ses clients.
Devenir conseiller financier : quelles études et diplômes ?
L’accès au métier de conseiller financier se fait généralement à partir d’un diplôme de niveau Bac+2 à Bac+5, selon le niveau de responsabilité visé.
À Bac+2, les formations les plus courantes sont les BTS (Brevet de Technicien Supérieur) et les BUT (Bachelor Universitaire de Technologie), qui remplacent progressivement les anciens DUT.
Ces cursus, souvent proposés en alternance, permettent d’intégrer rapidement le secteur, notamment à des postes juniors. Parmi les parcours les plus pertinents figurent :
- BTS Négociation et digitalisation de la relation client (NDRC) ;
- BTS Management commercial opérationnel (MCO) ;
- BUT Techniques de commercialisation ;
- BUT Gestion des entreprises et des administrations.
À Bac+3, la Licence professionnelle Banque, Finance, Assurance constitue une étape clé pour accéder à des fonctions à responsabilité. Proposée en université ou en école de commerce, elle permet de consolider les compétences techniques et commerciales requises dans les métiers du conseil.
À Bac+5, les recruteurs des grandes entreprises du secteur privilégient des profils issus de formations plus spécialisées :
- Diplôme d’école de commerce
- Master en gestion de patrimoine
- Master en finance, banque ou ingénierie financière
- Master en sciences de gestion ou en sciences juridiques et financières
Ces parcours ouvrent la voie à des postes à forte valeur ajoutée, incluant souvent des fonctions managériales ou de conseil stratégique.
Pour les adultes en reconversion, il existe des solutions adaptées telles que les formations en ligne dispensées par First Education Online en partenariat avec les Grandes Écoles renommées, à l’instar de l'ICCF@HEC Paris et Finance de Marché @ESCP Business School. À cela s’ajoutent les cursus en alternance ou les certifications professionnelles accessibles via le Compte personnel de formation (CPF).
Par ailleurs, certaines fonctions, notamment dans la commercialisation de produits financiers, exigent des certifications réglementaires, comme l’examen de l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Enfin, tout au long de sa carrière, le conseiller financier est amené à suivre des formations continues pour mettre à jour ses compétences, se spécialiser ou obtenir de nouvelles habilitations.
Quelles sont les compétences techniques et comportementales attendues d’un conseiller bancaire ?
L’exercice du métier de conseiller financier repose sur un équilibre entre compétences techniques et qualités humaines. Ce professionnel doit à la fois maîtriser les outils de la finance, comprendre les enjeux réglementaires et savoir instaurer une relation de confiance avec ses clients.
Compétences techniques (hard skills)
Le conseiller financier doit mobiliser un socle solide de connaissances techniques et méthodologiques :
- Connaissance des produits bancaires et financiers : comprendre les caractéristiques, les avantages, les mécanismes fiscaux et les conditions associées à chaque solution d’épargne, de placement ou de crédit.
- Capacité d’analyse financière : savoir lire un relevé de compte, évaluer une situation budgétaire, analyser une capacité d’endettement ou de remboursement.
- Maîtrise de la réglementation : connaître les obligations légales en matière bancaire et financière, notamment en matière de conformité, de sécurité et de protection des données personnelles (RGPD).
- Utilisation des outils professionnels : être à l’aise avec les logiciels de gestion bancaire, les outils CRM et les plateformes permettant de suivre l’activité client, automatiser certaines tâches et optimiser le suivi commercial.
- Notions en assurance et en prévoyance : pour proposer une offre élargie et adaptée aux besoins globaux du client.
Compétences relationnelles (soft skills)
Au-delà de l’expertise technique, le métier exige une réelle aisance relationnelle et des qualités personnelles qui favorisent la confiance et la proximité avec les clients :
- Écoute et empathie : comprendre les attentes, repérer les freins ou les préoccupations, et adapter son discours en conséquence.
- Clarté dans la communication : savoir expliquer simplement des notions techniques parfois complexes, sans jargon inutile.
- Sens du service : placer l’intérêt du client au cœur de la démarche, avec un accompagnement personnalisé et durable.
- Aptitudes commerciales : identifier les opportunités de conseil ou de vente de manière pertinente, sans pression excessive.
- Rigueur et sens de l’organisation : gérer les priorités, respecter les délais, suivre les dossiers avec méthode.
Combien gagne un conseiller bancaire ?
La rémunération annuelle brute proposée dans les offres d’emploi se situe majoritairement entre 27 000 et 46 000 € par an, avec une moyenne de 37 000 €. Le salaire d’un conseiller financier varie considérablement selon l’expérience, l’employeur et la localisation géographique.
Quelle est la rémunération d'un banquier débutant ?
En début de parcours, le salaire d’un conseiller financier se situe généralement entre 2 100 et 3 000 € brut par mois, soit jusqu’à 36 000 € brut par an au cours des cinq premières années. Cette variation dépend de plusieurs facteurs, notamment le niveau de diplôme, le type de poste occupé et le secteur d’activité.
Par exemple, un chargé de clientèle junior perçoit en moyenne 1 800 € brut par mois. Dans un établissement plus spécialisé ou une grande structure, un conseiller financier débutant peut atteindre les 3 000 € brut mensuels.
Comment sont rémunérés les conseillers financiers : les composantes du salaire en banque ?
La rémunération d’un conseiller financier salarié dépend de son niveau de responsabilité, le type d’établissement qui l’emploie et les objectifs associés à sa fonction. Elle se compose généralement de plusieurs éléments complémentaires.
La part fixe du salaire moyen en France
Dans les institutions financières traditionnelles, le conseiller perçoit un salaire fixe versé par son employeur. Cette rémunération constitue la base de son revenu, sans frais directs pour le client. Il s’agit du modèle le plus courant, notamment en agence bancaire.
Selon les performances commerciales attendues, ce salaire peut être assorti de primes liées à l’atteinte d’objectifs, ou de primes d’intéressement ainsi que d’avantages sociaux (mutuelle, plan d’épargne entreprise, congés, formations, etc.).
Des commissions sur les produits distribués
Une part variable du revenu peut également provenir de commissions versées en fonction des produits financiers ou d’assurance vendus. Cette pratique est courante, en particulier dans le conseil en investissement ou en assurance.
La commission représente généralement un pourcentage du montant placé ou souscrit par le client (par exemple entre 1 % et 3 %). Elle peut être versée par l’établissement financier ou prélevée sur les sommes investies.
Ce mode de rémunération est plus fréquent chez les conseillers indépendants ou ceux exerçant dans des structures commerciales. Il est donc recommandé aux clients de vérifier les modalités de calcul des commissions pour mieux comprendre le coût réel du conseil ou des placements.
Des primes et bonus en gestion de patrimoine
Dans les banques privées ou les services spécialisés en gestion patrimoniale, la rémunération combine souvent, en plus de la part fixe importante (environ 70 % de la rémunération annuelle) :
- Des rétrocessions sur les encours gérés
- Des primes sur objectifs commerciaux ou qualitatifs
Les conseillers travaillant dans ces structures bénéficient en général d’un environnement de travail renforcé : équipe dédiée, soutien d’experts (juristes, fiscalistes) pour les montages complexes, et dispositifs d’accompagnement individualisés (formations, outils internes, etc.).
Les différences de salaire selon l'employeur
La rémunération d’un conseiller financier peut fortement varier selon l’établissement bancaire ou d’assurance dans lequel il exerce. Voici un aperçu comparatif basé sur des données récentes.
La Banque Postale et la Caisse d’Épargne
Ces deux établissements bancaires publics et mutualistes proposent des salaires globalement alignés sur la moyenne nationale, avec des variations selon les régions et l’ancienneté.
- La Banque Postale : le salaire annuel moyen brut est estimé à 27 338 €, soit environ 31 % en dessous de la moyenne du secteur selon Indeed.
- Caisse d’Épargne : le salaire de base tourne autour de 34 000 € brut annuels, avec des compléments variables pouvant atteindre 5 000 €, soit un total d’environ 39 000 € brut par an.
BNP Paribas et Crédit Agricole
Les grandes banques nationales comme BNP Paribas et le Crédit Agricole offrent des rémunérations différenciées, avec une part variable plus marquée chez BNP Paribas.
- BNP Paribas : sur Indeed, le salaire moyen annuel s’élève à 38 588 € brut par an, proche de la moyenne nationale pour ce métier. Glassdoor précise une base salariale autour de 32 000 € brut annuels, complétée par environ 7 000 € de primes, selon les objectifs réalisés.
- Crédit Agricole : la rémunération moyenne pour un poste de conseiller bancaire (fonction proche) est estimée à 27 498 € brut par an, avec des variations selon les agences et les territoires.
Swiss Life et Allianz
Les groupes d’assurance et de gestion de patrimoine comme Swiss Life et Allianz suivent un modèle de rémunération plus spécifique, souvent lié à la performance commerciale.
- Swiss Life : le salaire de base annuel moyen est d’environ 30 000 € brut, avec une fourchette généralement comprise entre 29 000 € et 31 000 €.
- Allianz : les salaires moyens sont légèrement plus bas, avec une base autour de 22 000 € brut par an, complétée par des variables annuelles estimées à 7 000 €, pour un total avoisinant 29 000 €.
Comment évolue le salaire avec l'expérience ?
Le salaire d’un conseiller financier progresse notablement au fil du temps, en lien avec l’expérience acquise, les responsabilités, le type d’établissement et la localisation.
Évolution par expérience
En début de carrière, un conseiller financier perçoit un salaire mensuel brut d’environ 2 100 à 3 000 €, soit environ 30 000 € par an.
Avec quelques années d’expérience, ce niveau de rémunération peut grimper à 4 000 à 5 000 € brut mensuels, soit de 48 000 à 60 000 € par an, hors primes.
Pour les professionnels confirmés (plus de cinq ans), la fourchette annuelle atteint 45 000 à 70 000 € brut, avec des possibilités de compléments variables ou primes d’objectifs, souvent équivalentes à 10 % du chiffre d’affaires.
Selon Jobted, les salaires nets situent un conseiller bancaire en début de carrière autour de 1 560 € net par mois. Ce montant évolue jusqu’à 3 270 € net pour un profil expérimenté, voire 4 000 € net en fin de carrière.
Les facteurs favorables à la progression salariale
Plusieurs éléments influent sur l’évolution des revenus :
- Le niveau de compétences techniques et commerciales, ainsi que la maîtrise des produits financiers, favorisent une hausse salariale.
- La formation initiale, notamment un master ou diplôme reconnu, peut départager et favoriser un salaire de départ plus élevé.
- Le secteur d’activité, la taille de l'établissement et la localisation géographique (grandes villes vs régions) influencent aussi considérablement les rémunérations.
- Enfin, la part variable liée aux performances, allant jusqu’à 50 % du package salarial, peut transformer sensiblement le revenu total.
- Avoir eu accès à des formations reconnues telles que les formations de l'Université Paris Dauphine en Ingénierie Patrimoniale et Finance privée
Devenir conseiller financier indépendant
Le conseiller financier indépendant accompagne les particuliers comme les professionnels dans la gestion et l’optimisation de leur situation financière. Il intervient sur des sujets variés, allant de la gestion de patrimoine aux placements financiers, en passant par le suivi des comptes ou les stratégies d’épargne. Sa mission consiste à proposer des solutions sur mesure, adaptées aux objectifs de chaque client.
Ce métier, loin d’être répétitif, nécessite une implication constante. Il exige de solides compétences dans plusieurs domaines, notamment la finance, le droit et la fiscalité. Le conseiller agit en toute autonomie, ce qui suppose également une bonne capacité d’analyse, un sens aigu du conseil et une rigueur professionnelle.
Plusieurs parcours peuvent mener à cette activité. Une formation initiale en BTS ou BUT dans les secteurs de la finance, de la banque, de l’assurance ou de la comptabilité constitue une base solide. Les diplômes tels qu’un Master en gestion de patrimoine, ou des études en techniques de commercialisation ou en sciences politiques avec une spécialisation financière sont particulièrement adaptés.
Les études requises pour maximiser son salaire
Pour augmenter sa rémunération, le conseiller financier peut adopter certaines stratégies de formation.
Formation initiale et diplômes
Les diplômes de niveau bac +5, notamment master en finance, banque ou gestion de patrimoine, constituent la base optimale pour accéder aux postes les mieux rémunérés.
Les diplômes d'école de commerce avec une spécialisation en finance ouvrent les portes des grandes institutions financières et des cabinets de conseil prestigieux. Ces formations développent le sens des affaires et les compétences en management opérationnel commercial nécessaires pour évoluer rapidement.
Spécialisations en placement bourse
Les spécialisations en placement bourse, ingénierie financière ou conseil en investissement permettent d'accéder à des créneaux de marché particulièrement rémunérateurs. Ces expertises répondent à la demande croissante d’accompagnement dans un environnement financier de plus en plus complexe.
Les certifications professionnelles
Les certifications professionnelles, notamment celles de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF), constituent des prérequis indispensables pour exercer certaines fonctions réglementées. Comme vu plus haut, ces formations complémentaires renforcent la crédibilité professionnelle et permettent d'accéder à des portefeuilles clients plus lucratifs.
L'alternance pendant les études supérieures offre un avantage concurrentiel significatif. Cette expérience pratique facilite l'insertion professionnelle en sortie d'études et permet de négocier une rémunération de départ plus attractive.
Les évolutions de carrière pour un conseiller financier sont nombreuses après des années d’expérience : responsable clientèle, gestionnaire de patrimoine, responsable d’agence, directeur d’agence, analyste financier, directeur de vente, etc.
Bibliographie :
- https://xpertsource.com/blogue/questions-financieres/salaire-conseiller-financier
- https://www.mozartprestigepatrimoine.fr/ressources/salaire-cgp/
- https://fr.jobted.com/salaire/conseiller-bancaire
- https://www.efinancialcareers.fr/actu/2003/11/la-remuneration-variable-en-souffrance-dans-les-metiers-patrimoniaux
- https://www.cegelem.fr/guide-portage-salarial/metiers/comment-devenir-conseiller-financier-