Qui est Pierre Vernimmen ?
Le 15 novembre 2024

Diplômé de HEC Paris, Pierre Vernimmen fut un pédagogue francophone et un banquier d’affaires de renom. Son ouvrage de finance d’entreprise connu sous le nom de Vernimmen est une référence en la matière, dont est tirée la formation de référence International Certificat in Corporate Finance avec HEC Paris (ICCF). Voici l’essentiel à savoir concernant Pierre Vernimmen.
Brève biographie de Pierre Vernimmen
Pierre Vernimmen naît le 12 avril 1946 et décède le 28 décembre 1996. Il est diplômé d'HEC Paris en 1968 et commence à enseigner au sein du Groupe HEC dès l’âge de 23 ans, devenant ainsi le premier coordinateur de l’équipe fondatrice du département de finance de cette école. Il développe de nouvelles méthodes d’enseignement de la gestion bancaire et de la finance d’entreprise. Grâce à ses percées conceptuelles, Pierre Vernimmen s'impose très vite comme une référence dans le secteur de la finance et développe de nombreux cas. Il recrute et forme de nouveaux enseignements se rapportant à sa matière de prédilection, la finance d'entreprise, et à la gestion bancaire. Pierre Vernimmen a également pris part à de nombreux cours dans le domaine du marché des capitaux.
En 1973, il convainc le département des Ressources Humaines de Paribas de former ses cadres à HEC Paris. Puis, il rejoint Paribas pour y créer son centre de formation interne et entre en 1976 au département industriel de Paribas (prises de participations dans des entreprises pour les aider à se développer) et y crée l’activité de fusion-acquisitions. Pierre Vernimmen est ainsi l’artisan de nombreux rapprochements d’entreprises (Louis Vuitton et Moët Hennessy par exemple qui donne naissance au géant du luxe LVMH), de tours de table (Virgin Megastore, UGC Ciné Cité) et de financements de films comme Cyrano de Bergerac ou Les Nuits fauves.
En parallèle de sa carrière de banquier d’affaires à Paribas et de professeur à HEC, Pierre Vernimmen publie en 1974 chez Dalloz la première édition de son livre intitulé Finance d’entreprise, devenu, compte tenu de son succès, Le Vernimmen, et qui s’est vendu dans ses différentes éditions à plus de 250 000 exemplaires. Depuis 1998, Pascal Quiry et Yann Le Fur ont repris le flambeau pour poursuivre l’œuvre entreprise par Pierre Vernimmen. Comme lui, ils sont ou ont été, professeurs à HEC, banquiers d’affaires, investisseurs et administrateurs de sociétés. Pascal Quiry est également directeur pédagogique de la formation aux fondamentaux de la finance d'entreprise intitulée ICCF@HEC Paris et de son niveau d’approfondissement, ACCF@HEC Paris.
Que savoir sur le Vernimmen, livre référence de la finance d’entreprise ?
Finance d’entreprise est un ouvrage où la théorie et la pratique sont constamment liées et se renvoient l’une à l’autre, à l’image de Pierre Vernimmen qui fut un admirable pédagogue doublé d’un professionnel hors pair de la finance. L’accent est davantage porté sur les concepts qui donnent au lecteur l’intelligence des situations que sur les techniques qui sont, par essence, mouvantes et éphémères.
Le financier d’entreprise évolue dans un environnement qui connaît une mutation irréversible due à la montée des préoccupations environnementales, sociales et de gouvernance au sein de la société. Cette évolution affecte naturellement et durablement la finance d’entreprise. Plutôt que d’y consacrer un chapitre, qui courrait le risque d’être un ghetto bien-pensant, les auteurs ont préféré infuser l’ensemble du Vernimmen de ces préoccupations qui leur paraissent aussi majeures pour la finance d’entreprise que le fut l’avènement de la finance de marché il y 40 ans.
Les cinq parties qui composent le Vernimmen - Finance d’entreprise
Finance d’entreprise s’ouvre par un chapitre d’introduction où il est rappelé que le financier d’entreprise fait le pont entre l’économie réelle et la sphère financière, dans un monde où les préoccupations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) deviennent la norme. Il est un homme ou une femme de marketing et un négociateur. Il a des clients : les banquiers et les investisseurs à qui il doit vendre des produits, des titres financiers qui représentent des droits sur les flux de l’entreprise. Un bon directeur financier est dès lors celui qui, à l’écoute de ses clients, sait leur vendre cher de bons produits. Sans cesse, il raisonne en valeur plutôt qu’en coût ou en résultat.
Pierre Vernimmen avait très tôt compris que l’on ne peut pas être un bon financier si l’on n’est pas capable d’analyser d’abord la situation économique, financière et stratégique de l’entreprise, puis de porter ensuite un diagnostic sur sa valorisation, le tout en maîtrisant le cadre conceptuel de toute décision financière.
Partie I : Analyse financière
Aussi, la première partie du Vernimmen est-elle consacrée à l’analyse financière, c’est-à-dire à la compréhension de l’entreprise à partir de l’analyse détaillée de ses comptes. Il est frappant de voir combien cette approche est négligée, en particulier par bon nombre d’investisseurs, dans les contextes d’euphorie boursière qui ne durent jamais. Quand tout monte, à quoi cela sert-il d’être rigoureux ? À éviter d’être pris dans la tourmente, voire la débâcle qui suit inévitablement les excès haussiers…
La raison donne à l’analyse financière la fonction de pierre angulaire qui ne doit jamais cesser d’être la sienne. L’analyse financière passe d’abord par une bonne compréhension des mécanismes financiers de base de l’entreprise (chapitres 2 à 5), par une maîtrise des techniques comptables (principes, techniques de consolidation, points complexes, chapitres 6 à 8), que cela soit en normes françaises ou en normes IFRS. L’analyse financière proprement dite s’articule autour d’un plan type qui doit aider le lecteur débutant : une entreprise ne peut survivre à terme que si elle est solvable et crée de la valeur pour ses actionnaires (chapitre 9). Pour cela, elle a besoin de créer des richesses (chapitres 10 et 11) qui nécessitent des investissements (chapitre 12) qui doivent être financés (chapitre 13) et être suffisamment rentables (chapitre 14). L’exemple de l’analyse financière d’ArcelorMittal guide le lecteur tout au long de cette partie.
Partie II : Marchés financiers
La deuxième partie présente les connaissances théoriques minimales dans le domaine des marchés financiers qui doivent permettre à notre lecteur de pouvoir faire un diagnostic sur la valeur de l’entreprise. Là encore ce sont en fait des raisonnements ou des réflexes (chapitres 16 à 21) : marché à l’équilibre, théories de l’agence et de signal, finance comportementale, rémunération du temps et du risque, volatilité, arbitrage, rentabilité, théorie du portefeuille, actualisation et capitalisation, valeur actuelle, droite de marché, β… S’y ajoute une étude des principaux titres financiers (l’action, l’obligation et les autres produits de dette, l’option, les titres hybrides) dans une perspective de valorisation, et de leurs techniques de placement (chapitres 22 à 27).
Partie III : La création de valeur
La partie centrale, la troisième, est réservée à la valeur tant d’un point de vue conceptuel que pratique, car la valeur est au centre des préoccupations du financier (sa création, sa mesure et sa répartition). Sur le moyen terme, la création de valeur constitue le plus souvent l’objectif financier premier des dirigeants des entreprises (chapitres 28 à 33).
Partie IV : Politique financière
Dans la quatrième partie, la politique financière est analysée pour chaque décision en termes de valeur dans le cadre rationnel de la théorie des marchés en équilibre ; de rapport de force (théorie de l’agence) ; d'irrationalité (finance comportementale) ; et de communication (théorie du signal).
Les auteurs traitent du choix d’une structure de financement, de la politique d’autofinancement, de dividendes ou de rachat d’actions, de l’augmentation de capital et de structuration de la dette. Ils soulignent le fétichisme du bénéfice par action, de la rentabilité des capitaux propres et de plusieurs autres critères dont on a tendance à oublier le fondement et qui peuvent n’avoir qu’un rapport lointain avec la création de valeur. Les auteurs ont laissé une grande place pour chaque décision à l’utilisation de l’option (comme raisonnement ou comme technique) (chapitres 34 à 41).
Partie V : Gestion financière
À l’orée de la cinquième partie, la gestion financière, le lecteur est équipé pour être un acteur et prendre des décisions : création d’une entreprise, organisation d’un groupe et de son actionnariat, mise en œuvre d’une gouvernance d’entreprise, introduction en Bourse, achat et vente de sociétés, fusion, scission, LBO, faillite et restructurations, sans oublier la gestion du besoin en fonds de roulement, des flux de trésorerie, des risques financiers de l’entreprise et de son immobilier (chapitres 42 à 54).
L’ouvrage se conclut avec une réflexion sur l’articulation de la politique financière et de la stratégie de l’entreprise.
Mode d’emploi du Vernimmen et de ses versions numériques
- Pour vous aider à mieux utiliser votre Vernimmen, chaque chapitre se clôt sur un résumé, des exercices (188 en tout) et des questions (819) corrigés. Les rabats de couverture ont été utilisés pour présenter un lexique international des principaux termes de la finance, et le dos du marque-page pour une antisèche (le Vernimmen résumé en une page !). Pour permettre au lecteur d’aller plus loin, chaque chapitre est doté d’une bibliographie avec des conseils d’orientation, vers des articles de recherche fondamentale, des articles de presse ou des livres. Tant en annexe que dans le corps du texte, de très nombreux graphiques et tableaux (plus de 100) donnent aux lecteurs des éléments de référence et de comparaison. Les index des notions et des noms propres comprennent environ 2 000 entrées.
- Si le lecteur préfère apprendre la finance en anglais, le Vernimmen existe aussi dans cette langue, publié par Wiley (Corporate Finance, 6th edition).
- En parallèle, le lecteur bénéficie en accès totalement gratuit d’un site Internet www.vernimmen.net fréquenté par des dizaines de milliers d’internautes uniques tous les mois Il est doublé d’un site en anglais (www.vernimmen.com).
- Puisque les auteurs ne publient pas une nouvelle édition du Vernimmen chaque mois, la Lettre Vernimmen.net, envoyée gratuitement par Internet, actualise mensuellement l’ouvrage dont elle constitue le complément indispensable en traitant de l’actualité de la finance d’entreprise sous toute ses formes.
- Le Vernimmen peut être consulté en ligne, sur www.vernimmenenligne.fr. Les abonnés bénéficient aussi de deux chapitres en bonus sur l’histoire de l’analyse financière et la micro-économie financière, sans oublier des podcasts des cours des auteurs (13 heures, couvrant 18 chapitres) ou de leurs MOOCs. Ils enrichissent aussi la version e-book pour iPad.
- Sur les pages Facebook et LinkedIn du Vernimmen, les auteurs commentent régulièrement l’actualité financière et répondent à des questions.
- Enfin, pour les amateurs, des applications iPhone et Android permettent de garder un peu de son Vernimmen toujours avec soi !
Par ailleurs, il est utile de préciser que le Vernimmen sert de référence à la formation ICCF@HEC Paris (éligible CPF), animée par Pascal QUIRY, co-auteur de l’ouvrage. Le programme s’articule autour de 3 modules permettant de maîtriser les fondamentaux de la finance d’entreprise :
- Analyse financière
- Évaluation de société
- Choix d’investissement et de financement
Plus de 12 000 personnes ont suivi cette formation depuis 2015, dans plus de 30 pays à travers le monde.
Sommaire de notre guide consacré au Vernimmen
- Vernimmen Finance d’entreprise - Tout savoir sur l’ouvrage
- Quel Vernimmen acheter ?
- Les 3 rôles du financier d’entreprise selon Pascal Quiry co-auteur du Vernimmen
- Comment calculer la rentabilité d'une entreprise ? Selon Pascal Quiry (Vernimmen)
- La gestion des risques financiers en entreprise, selon Pascal Quiry, co-auteur du Vernimmen
- Comment faire une analyse financière ? ICCF@HEC Paris, Vernimmen
- Comment évaluer la valeur d’une entreprise ? Selon Pascal Quiry, co-auteur du Vernimmen